Chapitre 6-L'eau du soulagement.
Tout allait bien jusqu'au moment où Miranda fit une gaffe colossale.
-Ta s½ur avec Peeta qui l'eut cru !
Peeta était son cousin éloigné. Ils se connaissaient depuis qu'ils étaient bébé et avaient grandit ensemble.
-Surtout Katniss, elle est assez...isolée, ta s½ur.
Miranda et Katniss était aussi éloigner l'une de l'autre qu'un érable, d'un noisetier.
-Je me demande ce qu'il lui trouve ?
Je fronçais les sourcils, le côté mauvaise langue de Miranda était son point faible depuis des années. En dépit de la douleur que ces mots m'inspirait, je grognais.
-Katniss est très bien, répliquais-je acide, tu ne la connais pas.
-On a essayée plusieurs fois de l'intégrer à la bande sur ta demande, elle a toujours refusée.
-Elle est amie avec Madge, soufflais-je. Elle aime le calme.
-Comprend moi, Iris, Peeta est ouvert, blagueur et craquant, ta s½ur n'a pas ses qualités. Je ne comprend pas ce qui l'attire.
-Elle en a d'autre des mieux ! Tu es vraiment une mauvaise langue.
Comme si ce n'était pas assez difficile pour moi, cette histoire de couple, en plus l'éloignement et voilà que Miranda bavait sur ma s½ur jumelle.
-Je suis une mauvaise langue ?......Oui c'est vrai, je l'admet.
-Miranda...tu ne vois pas que tu lui fait de la peine, grogna Jesse, insulter sa s½ur alors qu'elle est au Jeux. Tu sais qu'elles sont très proches.
Une larme coula le long de ma joue, Katniss me manquait tellement.
-Je n'aurais pas dû dire ça, s'excusa Miranda, pardon. Je parle trop. Je ne l'insulterais plus, c'est promit.
-D'accord. Je sais, qu'elle s'isole mais...Katniss est géniale.
-Changeons de sujet, s'exclama Milane.
-Gale est vraiment à croquer, dit Miranda.
J'aurais dû m'en douter, Miranda avait le béguin pour Gale depuis...oh belle lurette. Elle adorait le mater et se faisait belle dés qu'il passait près d'elle. Elle lui parlait ou du moins essayait.
-Je sais que lui et moi, nous ferions un couple extra. Nos deux beauté réunit, il chasserait et ramènerait des fleurs pour moi. On fonderait une famille, deux jolies filles qui seront mon portrait craché et un garçon qui lui ressemblerait. Et...
-Miranda ! dîmes-nous en ch½ur
-Pardon.
-Sans vouloir te vexer, Gale a suffisamment de soucis, il n'a pas le temps de chercher une fille. Dans à peine, un mois, il ira travailler à la mine, dis-je.
-Alors raison de plus pour que je me mette vraiment au travail. Tu n'as pas des conseils à me donner ?
-Non, répondis-je.
-Oh mais pourquoi ?
-Je ne me mêlerais pas de ça.
Elle acquiesça, vexée.
-Il bientôt 19 heures, dit Milane, je vais devoir partir.
-Moi aussi, ajouta Cloé.
Miranda et Jesse acquiescèrent toutes deux, elles me serrèrent dans leur bras et déposèrent un baiser sur ma joue et partirent en me promettant de revenir bientôt.
Je restais donc seule dans la maison, Prim et maman étaient partie vendre du fromage de chèvre. Je commençais donc à lire mon livre vert.
J'aidai maman à débarrasser pendant Prim allumait la télé, je m'asseyais sur ma chaise et observais l'évolution des Hunger Games.
Un déluge tombait, Peeta et Katniss discutaient dans une scène romantique qui me tordit le ventre.
-Peeta, lors de l'interview, tu as prétendu être amoureux de moi depuis toujours. Ça remonte à quand, exactement ?
-Oh laisse- moi réfléchir. Je crois que ça date du premier jour d'école. Nous avions 5 ans. Tu portais une robe bleue...
Cette phrase me choqua. Pour un amoureux, il n'avait pas de bon souvenir. Katniss portait une robe rouge, la robe bleue c'était la mienne. J'avais attachée mes cheveux en une couette haute. C'est vrai que ma robe était clair, peut-être nous avait-il confondu jusqu'à ce que l'amour marque Katniss dans son c½ur pour de bon.
-Oh je n'ai pas beaucoup de concurrences, par ici, dit Peeta.
-Tu n'as de concurrence nulle part, répliqua-t-elle.
Et elle l'embrassa.
Je soupirais et détournais les yeux de l'écran. Mes yeux me picotèrent, je mordis ma lèvre. Je me levais et regagnais le lit en boitillant. Je me plongeais dans mon livre, décidée à m'occuper la tête à autre chose que ressasser cette nouvelle scène immonde !
J'avais bien avancée dans ma lecture lorsque Gale apparut derrière la porte, le visage dénué d'émotions, ce qui au contraire signifiait qu'il souffrait le martyre. Il s'installa dans le lit près de moi et murmura au creux de mon oreille.
-Tu as vu ?
-Oui, répondis-je.
Je me blottis dans ses bras et écoutais son c½ur.
-Ce qu'elle a dit m'a...
-Fait du mal, devinais-je.
-Oui.
-Je te comprend. Ces jeux vont nous détruire Gale.
-Je les déteste !
-Non content de détruire des familles, ils nous détruisent doublement.
-Bande de meurtrier, grogna-t-il à voix basse.
Prim et maman dormaient à poing fermer, soulagées de voir Katniss vivante.
-Reste avec moi cette nuit, le suppliais-je
Je fondis en larme malgré moi, il embrassa mon front.
-Je reste, calme toi.
Je me blottis d'autant plus contre lui en pleurant, il caressa mes cheveux jusqu'à ce que je m'endorme.
Lorsque je me réveillais, Gale n'était plus là, pour une fois le soleil était levé avant moi. Prim et maman regardaient les Jeux pendant qu'elles mangeaient. J'allais jusqu'à elles, doucement et m'assis.
-Bonjour, dis-je.
-Bonjour Iris, répondirent-elles.
-Tu as bien dormis ? demanda Prim.
-Oui, répondis-je.
-Tu as mal ? demanda maman lorsque je gémis.
-Un peu.
-Je vais regarder tes blessures avant de te donner à manger.
Maman enleva mes bandages et passa de la crème-maison, sur mes plaies. J'eus très mal à la jambe. Puis je mangeais un peu de ragoût en laissant mes plaies respirer. Je regardais la télé vite-fait et remis mes bandages.
-Je vais te préparer un bain, dit maman.
-Oui merci, répondis-je en souriant.
Pendant que je faisais mon lit, Prim et maman me préparèrent un bain plus froid que chaud mais excellent quand même. Je me déshabillais.
-Évite de tremper ta cuisse trop longtemps, me conseilla ma mère.
Je m'installais dans la bassine et trempais quelques minutes, lorsque l'eau commença à être vraiment froide, je me lavais. Je laissais le shampoing sur mes cheveux un instant puis les rinçais. Je m'essuyais, m'habillais et me coiffais. Je me regardais dans la seule glace de la maison, tout le monde me considérait comme quelqu'un de très belle, pourtant je ne voyais en moi que la fille de la Veine, qui se battait pour survivre et guérir son c½ur.
-Je vais me promener, dis-je.
-Ce n'est pas une bonne idée, répliqua maman, soucieuse
-J'ai besoin d'aller dehors.
-Tu ne vas pas loin.
-Non.
J'enfilais mes chaussures, boitillais jusqu'à la porte et sortis. J'avançais lentement sur la route, je saluais mes voisins, continuais d'avancer malgré cette douleur qui me tordait la jambe.
Je passais sous le grillage, en dépit des restrictions de ma mère et avançais sur le chemin tortueux. Ma jambe eut des coups de mou, je trébuchais souvent mais j'atteignis le saule pas très loin du grillage, fouillais dans le creux de l'arbre et pris mes flèches et mon arc. Je patrouillais dans la forêt, faisant plus de bruit que d'habitude, je jetais une pierre dans les branches et une dizaine d'oiseaux s'envolèrent, je tirais et atteignis, un premier puis un deuxième. J'allai près du ruisseau puis ramassais des katniss, des racines comestibles délicieuses dans une soupe à la menthe. Je décidais de me reposer un peu, avec ma jambe, je me fatiguais vite. Le soleil tapait fort aujourd'hui, j'enlevais donc ma veste et laissais mes bras prendre la chaleur, j'observais l'eau glisser lentement, des grenouilles chantonnaient. Je me détendais.
Puis au bout d'un certain temps, j'avais tellement chaud que je me déshabillais et plongeais dans l'eau. Elle était un peu froide mais ça me soulagea. Je nageais un peu puis me laissais flotter tranquillement pour reposer ma jambe et mon bras. Je regardais le ciel, l'eau caressait mon corps nu. J'étais bien.
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